Comment gérer les critiques sur nos choix éducatifs?

Comment vivre les critiques sur nos choix éducatifs?

Malgré que l’éducation consciente et respectueuse soit la façon naturelle d’élever un enfant, nous sommes souvent confrontées à des remarques, des commentaires, des jugements voire carrément des conseils contraires à nos choix éducatifs.

Cela est désolant surtout lorsque nous sommes maman pour la première fois et que nous sommes pleines de doutes.

Les critiques sur nos choix bienveillants font partie intégrante de la pression sociale qui pose sur les épaules des parents.

Alors comment bien gérer cela?

Lorsqu’une petite remarque fuse de la bouche notre propre mère, non seulement en désaccord avec notre choix mais en plus accusante et dénuée de toute empathie, comment s’en sortir pour rester calme et trouver en nous les ressources nécessaires pour surmonter la peine de ne pas être validée sur nos valeurs et sentir que notre pouvoir de savoir ce qui est bon pour notre enfant est remis en question?

Le commentaire furtif d’un médecin? Le jugement d’une amie?

Voici trois clés pour esquiver les effets toxiques des critiques sur vos choix éducatifs :

Clé 1 . Clouer le bec de votre critiqueur/critiqueuse:

Posez-lui la simple question : « Peux-tu m’expliquer le fondement de ta croyance? »

Là vous allez rigoler un bon coup car en général ça bloque direct hehehe.

Au mieux vous aurez droit à «  bah c’est comme ça que tout le monde fait » ( oh Lala comme je l’aime ce «tout le monde» il veut tellement rien dire! ), ou alors «c’est bien connu»  , ou encore «bah c’est comme ça» bref, de l’inconsistance en veux-tu en voilà.

Et là ce que vous allez faire c’est lui montrer que vous, vous êtes consistante car vous allez exposer les informations validées par les psychologues, les neurologues qui ont recherché toute leur vie sur le développement de l’enfant, à travers un accompagnement par un ou une professionnel de parentalité consciente et respectueuse ou de lectures et de recherches.

Ainsi vous montrerez que vous savez très bien de quoi vous parlez, votre crédibilité vous donnera confiance en vous.

Clé 2. Ne pas prendre les critiques personnellement:

Vous allez me dire que c’est un peu difficile quand quelqu’un nous fait un commentaire négatif ou intrusif sur nos choix éducatifs de rester calme et de ne pas le prendre personnellement .

En fait il faut vraiment comprendre le mécanisme de la critique pour y arriver.

La critique ne vaut que pour la personne qui l’emmet car elle est propre à son histoire personnelle, a son vécu dans l’enfance, ses peurs, ses propres failles ou manquements, ses traumatismes soignés ou non ou encore son bagage culturel non remis en cause et répété de façon inconsciente.

Lorsque nous avons intégré cette optique, toutes les critiques deviennent sans valeurs, ouf, un poids en moins !

Vous pouvez consulter « les quatre accords toltèques de Don Miguel Ruiz.

Clé 3. Trouver du réconfort auprès des bonnes personnes:

En fait souvent ce qui nous fait mal dans la critique c’est de sentir le vide emphatique de la part de personnes proches qui nous critiquent.

Lorsque la critique vient d’un médecin ou d’une perso lambda dans la rue ( ça m’est arrivé plusieurs fois car mon fils a quatre ans et utilise encore la tétine ) il nous est plus facile de nous détacher émotionnellement de l’effet toxique de celle-ci.

Par contre, lorsque cela vient d’amis ou de parents alors ça va nous faire un pincement au coeur.

Nous allons ressentir une émotions comme de la tristesse, de l’abandon de la part de personne de «confiance».

Figurez-vous d’ailleurs que cette émotion est la même que celle que nos enfants ressentent lorsque leurs besoins ne sont pas comblés, comme les obliger à dormir seuls, les laisser pleurer, ignorer leurs émotions, intéressant non?

Dites-bous que créer de l’empathie n’est pas chose facile pour tout le monde.

Prenons l’exemple de nos mamans : elles ont souvent été élevées par des mères peu présentes émotionnellement, détachée de leur instinct maternel à cause de croyances fondées uniquement sur la satisfaction des besoins des adultes.

Elle-même n’ont pas bénéficié d’un rapport bienveillant et respectueux et souvent on a exigé d’elles, enfants, à inhiber leurs émotions car leurs propres parents d’avaient pas non plus d’empathie nécessaire pour les accompagner.

Bref c’est le cercle vicieux et répétitif de l’héritage éducatif et culturel.

Que va-t’il se passer lorsque vous êtes démunie ? Elle va contrecarrer avec des réflexions, des critiques, des commentaires au lieu de s’assoir avec vous et de vous dire «ma chérie, je vois que tu fais tous les efforts du monde pour donner leur meilleur à ton enfant. Rassures-toi tu vas surmonter ces épreuves qui sont intenses les premières années. Tu peux compter sur moi si tu ne te sens pas bien ect… » Tout cela requiert un niveau emphatique très profond et peu de gens sont capables de l’atteindre de par leur vécu aussi pauvre en empathie.

Alors il ne nous reste plus qu’à accepter cette émotion de tristesse, la laisser faire son travail qui est de nous avertir que nous nous sentons abandonnée par la personne qui nous critique et utiliser cette ressource que nous avons, nous adultes : communiquer .

Faire part toujours à la première personne de notre ressenti.

Puis laisser partir l’émotion, la remercier du message qu’elle nous a apporté et prendre conscience que nous ne pourrons pas changer la personne qui manque de bienveillance.

À part planter la petite graine en partageant son ressenti, nous ne pouvons rien faire.

…A part créer une communauté de gens que nous choisissons et qui eux nous réconfortent .

J’espère avoir pu vous aider à retrouver confiance en vous car sachez-le : nous sommes des mammifères et par définition nous avons notre instinct animal qui nous dicte les bonnes choses à faire avec notre enfant pour qu’il puisse survivre et se développer.

Ne laissez personne contredire votre instinct, faites tout le travail nécessaire pour y être connecte au mieux.

Bien à vous mes petites mamans conscientes,

Vanessa pour maman accompagnée.